À tout juste 20 ans, alors qu'il chahute avec des amis, Fabien heurte le fond d'une piscine. Les médecins diagnostiquent une probable paralysie à vie. Dans le style poétique drôle et incisif qu'on lui connaît, Grand Corps malade relate les péripéties vécues avec ses colocataires d'infortune dans un centre de rééducation. Jonglant avec émotion et dérision, ce récit est aussi celui d'une renaissance.
Grand Corps Malade, de son vrai nom Fabien Marsaud, est né en 1977, sous le soleil de la Seine-Saint-Denis. Enfant, il veut devenir prof de sport. Mais la vie lui réserve un autre destin. Armé d'une béquille et d'un stylo, il se lance dans la musique : en 2006, son premier album, Midi 20, se vend à plus de 600 000 exemplaires et l'artiste est primé deux fois aux Victoires de la musique.
Eloge de la faiblesse retrace un itinéraire intérieur, une sorte de conversion à la philosophie.
L'auteur, handicapé de naissance, imagine recevoir la visite de Socrate en personne. Dès lors, s'en suit un échange où de proche en proche émergent des - outils pour apprendre à progresser dans la joie, garder le cap au coeur des tourments et ne pas se laisser déterminer par le regard de l'autre. La philosophie est ici un art de vivre, un moyen d'abandonner les préjugés pour partir à la découverte de soi et bâtir sa singularité.
Peu à peu, une conversion s'opère, le faible, la vulnérabilité, l'épreuve peuvent devenir des lieux fertiles de liberté et de joie.
Les esthéticiennes détiennent les clés du bien-être et de l'apparence de celles - et ceux - qui ont recours à leurs services. Grâce à leur savoir-faire, elles embellissent les corps, les transforment en objets de fierté ou de séduction. Ces professionnelles de l'esthétique jouent aussi le rôle de psy, de coach, d'infirmière, d'assistante sociale, dans les instituts où elles travaillent, ces fabriques modernes de la beauté.
Cet ouvrage est construit autour de témoignages de soignants. L'auteure a choisi les situations les plus représentatives de la réalité du monde de la santé. Au fil des cas présentés, elle propose des pistes de réflexion et d'actions concrètes pour faciliter les relations avec les patients, les familles, et entre professionnels, tout en prenant soin de soi. Un chapitre est consacré à la gestion du stress et des émotions et au bien-être au travail.
L'objectif de cet ouvrage est d'ouvrir les pistes des possibles, de transformer le doute en questionnement constructif, d'aider à (re)donner du sens et à cultiver le plaisir de travailler sans s'épuiser. Le style direct, stimulant et même humoristique de l'auteure, vise à dédramatiser des situations difficiles, à les analyser soi-même et à trouver des solutions individuelles ou collectives. L'ouvrage n'a pas la prétention de résoudre « clef en main » tous les problèmes mais propose des éclairages parfois inédits, qui s'inspirent d'expériences comparées et de différentes approches de la communication et de la gestion du stress en situation de crise adaptées aux besoins spécifiques des soignants.
Entièrement mise à jour, cette 3e édition est enrichie de données nouvelles, en particulier sur l'éducation thérapeutique du patient, la démarche réflexive, la méditation, la régulation émotionnelle et les références bibliographiques L'auteure y incite à l'analyse des pratiques professionnelles par des questions ciblées Cet ouvrage s'adresse à tous les soignants : infirmier(e)s, aides-soignant(e)s, médecins, kinésithérapeutes, orthophonistes... mais également aux assistantes sociales, psychologues, diététiciennes et secrétaires médicales. Il s'adresse aussi aux étudiant(e)s infirmier(e)s et aides-soignant(e)s, pour qui la rédaction de fiches de lecture est facilitée.
Quand devient-on infirmière ? Est-ce le jour où l'on obtient son diplôme ? celui où l'on pose son premier pansement ? où l'on perd son premier patient ? Est-ce celui où l'on apprend à se blinder, ou celui où l'on espère ne jamais arriver à le faire ?
Je suis devenue infirmière grâce à l'école, aux manuels et aux profs, bien sûr, mais surtout au contact des patients et des autres soignants. Auprès d'eux, j'ai appris la signification du mot « soigner », cet ensemble de technique, de psychologie et d'attention qui fait que l'humain reste au coeur de chaque contact, de chaque geste et de chaque intervention. C'est penser à préserver la pudeur de tous les patients dont je fais la toilette, c'est savoir comment ils aiment s'habiller, c'est apprendre à reconnaître qu'aujourd'hui est un mauvais jour au ton de leur voix.
C'est pour cela que j'aime mon métier : parce que chacun est unique. C'est aussi pour cela qu'il faut le protéger, ce métier : parce qu'il est essentiel que nous, les soignants, puissions être disponibles, attentifs et compétents auprès de vous lorsque vous en avez besoin.
Chaque matin, Charline réveille sa voiture et sa motivation pour se rendre chez sa «patientèle». Elle a ses chouchous, tels que ce vieux couple qui se chamaille avec affection, et des patients difficiles, comme cet homme alcoolique et violent face à qui elle se sent si vulnérable. À chacun, elle prodigue des soins et un peu plus. Un coeur attentif, qui écoute sans compter, même si ce n'est pas remboursé. Voilà ce qui rend ce métier si exposé, si dur parfois, et surtout si précieux.
Franchissons avec Charline les portes de ces maisons habitées par la maladie, la solitude, mais aussi la joie, l'espérance, l'humour (et toutes sortes d'animaux).
Tendres, poignantes ou cocasses, ces histoires racontent cette profession à laquelle nous confions ce que nous avons de plus intime, de plus fragile, et de plus cher : nos malades.
Etude sur les effets psychologiques et moraux de la maladie.
Bienvenue aux urgences. Une vie à cent à l'heure, sous pression permanente, les nuits sans fin, les jours jamais fériés... Les patients impatients, râleurs, égoïstes. Ceux qui vous touchent au coeur...
Dans cette course effrénée il y a des hauts, des bas, mais Caroline peut compter sur son humour et sur sa vocation, chevillée au corps, d'aider les autres.
Elle nous donne à voir sa propre réalité, révèle les difficultés, les joies et parfois la drôlerie du métier d'infirmier.
Pour prendre soin, les soignants ont besoin d'espaces de parole et d'analyse pour valoriser la façon dont ils soignent leur travail. Le développement d'une pratique reìflexive entre pairs favorise la qualité des soins et la professionnalisation.
L'activité clinique est une source constante d'apprentissages. Mais les infirmières et les aides-soignantes sont confrontées à des obstacles dans cette démarche de formation permanente du fait, entre autres, des conditions de travail, des difficultés de communication, d'accès aux connaissances et de gestion des émotions, ou du manque de soutien hiérarchique. Il peut en résulter du découragement ou une usure professionnelle. Dans ce contexte, comment mieux comprendre et améliorer sa propre pratique, et vers qui ou quoi se tourner pour bénéficier d'une aide à la fois cognitive, émotionnelle et motivationnelle ?
L'auteur montre dans cet ouvrage que, pour prendre soin d'autrui, les soignants ont besoin d'espaces de parole et d'analyse où ils puissent mettre en valeur la façon dont ils soignent leur travail. L'instauration d'une pratique réflexive collective entre pairs tout au long de la vie professionnelle est essentielle. La présentation détaillée de l'expérience d'un groupe de réflexion au sein d'un service de chirurgie, ayant réuni des infirmières et des aides-soignantes, permet de montrer la réalisation concrète d'un apprentissage informel, non académique, en complémentarité des formations initiale et continue. De tels groupes d'analyse de pratique favorisent les échanges et l'exploration de nombreuses pistes de réflexion. Il peut s'agir d'établir des liens entre les savoirs théoriques et les savoirs d'action ; d'articuler les soins au quotidien à un travail d'analyse faisant émerger l'écart entre le rôle prescrit et le rôle réel ; de mettre en évidence les rapports entre le rôle relationnel et le rôle des affects, etc.
Ce livre se veut utile à la communauté soignante désireuse d'éclairer ses actions par la réflexivité. Il s'adresse particulièrement aux infirmières et aides-soignantes en exercice, aux formateurs et aux étudiants en soins infirmiers. Soigner son travail, c'est sans cesse l'interroger et chercher à l'améliorer afin de veiller à la qualité des soins au quotidien. Pour renforcer le parcours de professionnalisation, il importe de développer les possibilités d'apprenance et d'autoformation en situation de travail.
Cet ouvrage étudie le champ pratique et théorique de la pratique réflexive. A destination des chercheurs et des professionnels de la formation, les contenus de l'ouvrage se construisent au fil des différentes parties pour aboutir à un système cohérent qui unit l'étude théorique des concepts, des propositions de mise en oeuvre et l'évaluation de leurs effets. Résolument tourné vers la compréhension et l'action, il accompagne pas à pas les lecteurs en les dotant de nouvelles capacités à agir dans divers champs professionnels.
Dans un texte bref et essentiel prononcé et publié en 1992, Paul Ricoeur interrogeait l'expérience de la souffrance au coeur de l'existence humaine. Il en dépliait les horizons dans le rapport à soi et à l'autre, depuis la douleur corporelle jusqu'à la souffrance morale. Ce volume se propose de donner aujourd'hui à relire ce texte clé tant pour sa compréhension que pour une réflexion sur l'anthropologie philosophique et l'éthique du soin. Les contributions qui le suivent, chacune à leur manière, rebondissent sur les éléments d'analyse aujourd'hui particulièrement stimulants qui sont les siens, tout en les mettant en perspective avec certains enjeux très concrets du soin dans nos vies.
Le sens et le devenir même de la pratique infirmière sont déterminés par la conception que l'on a de la qualité du soin infirmier,qui ne peut se réduire à celle des actes effectués ni à leur organisation. En questionnant la qualité, l'auteur amène à réfléchir à l'essence de la démarche soignante et offre pour perspective ledéploiement de la santé dans l'existence même de la personne. Une telle démarche procède d'une rencontre et d'unaccompagnement par lesquels le soignant exerce une fonction d'expert et de conseiller. Volontairement fondé sur l'expérience et l'action, cet ouvrage permet d'enrichir la réflexion des cadres, des gestionnaires, desformateurs, ou des étudiants, ainsi que des professionnels qui exercent au contact direct des personnes soignées. Prenant encompte la réforme hospitalière et ses conséquences sur la gestion, l'auteur fait un point complet sur la manière de gérer leservice infirmier, en respectant l'éthique du soin. L'ouvrage comprend une partie conceptuelle sur la pratique soignante, sur la qualité et sur la fonction d'encadrement. Les dernierschapitres forment une partie plus instrumentale, liée à l'organisation et à la gestion des services. Pour cette nouvelle édition, l'auteur prévoit une mise à jour de l'ensemble de l'ouvrage, et notamment trois nouveaux chapitressur : - le refus de la banalisation de lhumain, - des organisations apaisantes pour des pratiques pertinentes et attrayantes, - l'accueil des stagiaires renforcé par le tutorat depuis la réforme des études infirmières.
Le champ des émotions et le travail de corps à corps dans la formation infirmière.
La relation d'aide est au coeur des pratiques soignantes puisqu'elle s'inscrit dans la relation soignant soigné, et pour les infirmières, dans le cadre de leur rôle autonome. Toutefois, elle ne s'improvise pas ni ne se résume en recettes.
En effet, la relation d'aide fait appel à des connaissances et des compétences multiples et délicates. Il est ainsi difficile de la définir et de dégager un savoir-faire relationnel.
Cet ouvrage, issu de groupes de travail du Collège des acteurs en soins infirmiers de la SFAP, permet de clarifier ce qu'est la relation d'aide en soins infirmiers en proposant tout d'abord d'en exposer les cadres réglementaires et conceptuels pour dégager ensuite une définition.
Il livre les clés d'une relation d'aide infirmière en insistant sur : la formation, le développement personnel, la compétence et la dimension éthique. Les auteurs définissent également les attentes de la personne soignée, les conditions d'exercice de cette relation d'aide en exposant concrètement ce qui la constitue, mais aussi ses limites et ce qu'elle n'est pas, dégageant ainsi ce qui est spécifique au rôle infirmier.
La progression du livre est animée de très nombreux cas cliniques qui donnent à cette thématique une dimension clinique et concrète indispensable, abordant des situations de soins diverses à l'hôpital, en institution de long séjour, à domicile ou encore en milieu scolaire.
Un dernier chapitre met enfin l'accent sur les valeurs communes des membres de l'équipe soignante en soulignant l'interdisciplinarité à l'oeuvre dans la prise en charge de la personne malade.
Cette nouvelle édition actualisée apporte un éclairage sur le développement professionnel continu et le nouveau référentiel de formation initiale où l'enseignement du soin relationnel se trouve conforté.
Fort de de plus de 30 ans d'expérience professionnelle en tant que thérapeute et coach, l'auteur parle en profondeur ce qui fait la substance de son métier et les composantes de la relation d'aide. Il resitue le coaching et la thérapie dans la relation d'aide et analyse la vision de l'homme sous-tendue par les différentes démarches en cours. Il transmet les clés d'une relation qui « sonne juste.
L'humanisme soignant se présente comme un courant de pensée amorcé dès 1995 à l'initiative entre autres de Walter Hesbeen. Ce courant oeuvre pour accorder plus d'importance à la singularité des personnes présentes dans les structures et organisations d'aide et de soins en vue de laisser émerger chez l'autre son humanité quels que soient l'état et la situation dans laquelle il se trouve. La préoccupation centrale de ce courant est la relation de soin dont la finalité est d'aider une personne et ses proches à vivre ce qu'ils ont à vivre dans la situation qu'ils partagent. Une telle finalité nécessite de se rappeler en permanence que le malade n'est pas la maladie qu'il a.
En tant que finalité commune à tous les intervenants, la relation de soin fait appel à des moyens au rang desquels se situent les soins infirmiers, et donc la pratique des infirmières et infirmiers autant que celle des aides-soignantes et aides-soignants. Rappelant ce qu'est le fondement même des soins infirmiers, Walter Hesbeen met en exergue le professionnalisme subtil que nécessitent tant la pratique infirmière que la pratique aide-soignante dès lors que ces pratiques se veulent soucieuses du sujet et se préoccupent de ne pas heurter, de ne pas blesser sa dignité. De telles pratiques procèdent d'un véritable art soignant du singulier car elles se veulent soucieuses de l'être qu'est cet autre en la singularité de son existence avec l'intériorité à nulle autre pareille qui est la sienne.
C'est parce qu'il aborde de manière approfondie la relation de soin que ce livre s'adresse à chacun des acteurs de celle-ci et des étudiants qui s'y destinent. C'est parce qu'il clarifie ce que sont les soins infirmiers et qu'il les situe au sein même de la relation de soin que cet ouvrage se présente comme une référence pour tous les professionnels et étudiants infirmiers et aides-soignants.
Il existe aujourd'hui un usage flottant des termes « prendre soin », « care » et « caring ». Cela suppose que les univers auxquels ces mots renvoient,leurs approches et domaines d'application pourraient être interchangeables. Cet état de fait concerne aussi bien les écrits ou discours destinés au grand public que ceux destinés aux soignants de tout statut, qui constituent le public principal de cet ouvrage. Mais est-il possible d'utiliser indifféremment ces trois notions qui ont une histoire propre ? Ce livre étudie leurs particularités en interrogeant le caractère plus ou moins adapté de leur usage dans le contexte des pratiques professionnelles. Des clarifications sont en effet nécessaires pour tenter de comprendre en quoi le care, le caring ou le « prendre soin » sont des mouvements qui peuvent emprunter des voies différentes. Ainsi, l'éthique du care est née dans le contexte anglo-saxon des études féministes. Ce mouvement a surtout été porté par des philosophes et son déploiement suscite encore des débats, du fait de ses vastes champs d'application, de l'étude du travail féminin à la sphère politique. Le mot « care » est aussi utilisé en lieu et place du terme « soin », tous deux ayant pourtant des acceptions très proches. Le caring constitue une théorie en soins infirmiers et ce mot est encore utilisé pour évoquer tout ce qui relève du soin et du souci de l'autre. La notion de prendre soin est davantage utilisée par les soignants qui l'érigent en valeur humaniste centrale, à entretenir pour que soigner ne se réduise pas à une application mécanique de gestes. Chercher à dévoiler les contours de ce qui se produit auprès des personnes soignées et accompagnées va au-delà d une simple question lexicale. C'est oeuvrer à la reconnaissance d une partie du travail considérée comme essentielle par les différents acteurs concernés. Rendre visible l'intention du soin et l'attention à l'autre, c'est chercher à préserver la perspective soignante des pratiques professionnelles.
Comment gérer les besoins religieux et spirituels des patients au coeur du soin ? Jusqu'où est-il possible d'aller ? Comment comprendre et construire des pratiques avec bon sens dans le respect du cadre français de la laïcité ?
L'objectif du livre est de faciliter l'acquisition d'un raisonnement pour gérer les demandes dans une prise en charge globale des malades et pour sécuriser les professionnels.
En traitant le religieux comme une expression culturelle comme une autre ;
En maîtrisant le cadre réglementaire et légal de la laïcité.
En développant une aptitude au dialogue, ... les professionnels sauront trouver les ressources pour accompagner les demandes.
Conforté par des expériences de terrain, cet ouvrage collectif propose un cheminement, des clés de lecture, des éléments de méthode, des outils opérationnels pour concilier soin, laïcité, religion et spiritualité.
Attention aux apparences, ce livre est bien plus qu'un simple roman. Ouvrez et suivez Julie pour découvrir dix infirmier-e-s et aides-soignant-e-s qui ne veulent pas rejoindre les rangs des "épuisés professionnels".
Au fil des mois, en partageant des situations vécues dans l'intimité des soins, les personnalités s'accordent ou s'opposent. Magali n'aime pas se prendre la tête avec les histoires de psy, Bernadette n'a pas les mêmes valeurs que Françoise ou Fatima, Pierre va faire grève pour obtenir du personnel... Quant à Julie, elle semble programmée pour soigner, au risque de s'y perdre.
À 22 ans, tant de questions envahissent son sommeil ! A-t-elle le droit de prendre du plaisir avec son ami, alors que cette patiente suivie en service de gynéco va bientôt mourir ? Comment écouter une personne en fin de vie, une lycéenne qui demande une IVG ou un patient en psychiatrie ? Et comment trouver la juste distance sans perdre le contact ? Grâce à ses collègues et au psychologue qui anime la formation, Julie apprendra à mieux se connaître, en mettant des mots sur la tendresse, l'attirance, la répulsion, l'agressivité, la culpabilité et le désir de réparation, l'attachement... et le détachement.
Dans ce récit qui prend la forme d'un roman, Pascal Prayez rend accessible aux jeunes professionnelle-s et aux étudiant-e-s une réflexion sur la relation de soin et la juste distance.
Cet ouvrage dessine les contours des soins ambulatoires en psychiatrie, toujours plus en développement, sous la forme de récits qui reflètent la variété des possibilités d'accompagnement de patients acteurs de leurs soins.
Les soins ambulatoires en psychiatrie sont toujours plus amenés à se développer, mais cerne-t-on suffisamment les multiples possibilités d'accompagnement qui s'offrent aux professionnels de la santé mentale ?
Cet ouvrage en dessine les contours sous la forme d'un recueil de récits qui explorent ce qui se passe dans la tête d'un infirmier psychiatrique engagé. Chaque texte raconte avec style une histoire vécue par le soignant. En partageant ainsi ses émotions et réflexions, il interpelle le lecteur, conduit à se demander ce qu'il aurait lui-même fait dans la situation présentée. Si la théorie n'envahit pas le propos, elle sous-tend chacun des textes où la clinique est toujours au premier plan. Ces récits reflètent la variété des situations croisées dans le lieu de vie de patients acteurs de leurs soins, qu'il s'agisse de décrire la rencontre d'une patiente borderline qui s'automutile à domicile, les ressources psychiques d'un lycéen aux idées suicidaires, les échanges avec un patient hypochondriaque qui met une équipe en échec, ou d'accompagner des familles en souffrance. Le lecteur accompagne l'auteur dans ses visites à domicile, accueille avec lui des patients au centre médico-psychologique (CMP), emboîte son pas dans les rues de Gap, le voit animer des activités de médiation dans un hôpital de jour. Il explore avec lui les différents fils relationnels mobilisés par ces soins.
Au fil des pages se dessine un art de soigner aux antipodes des protocoles et des conduites à tenir. S'il ne s'agit pas d'un livre de cours, cet ouvrage peut être utilisé par les formateurs dans leurs enseignements. Les infirmiers en exercice y verront l'occasion d'une série de questionnements cliniques à mener individuellement ou en groupe. Les étudiants y saisiront l'importance d'écouter les patients, d'observer leur attitude, de veiller à leur place dans le monde. Au-delà des représentations négatives de la folie et des peurs qu'elle suscite, l'interaction entre soignant et patient constitue une part essentielle du travail en santé mentale. Chaque rencontre est singulière et requiert une réponse à chaque fois unique et originale.
Le corps est au centre des pratiques de soins. Mais son abord est-il si aisé ?
Les enseignements tendent à prescrire de toucher autrui en insistant sur la maîtrise des émotions. Comment, pour les futurs ou jeunes soignants, vivre la contrainte d entrer en relation pour soigner tout en s interdisant une approche plus intime ? Afin que les étudiants ne se sentent pas démunis dans le rapport à leur corps et à celui des autres, il importe qu ils puissent explorer leurs ressentis, les verbaliser et vivre des situations confrontantes concrètes.
Cet ouvrage approfondit la question du corps par une triple approche anthropologique, pédagogique et éthique. Le concept du corps humain est d abord étudié à travers l histoire, la pensée philosophique et les discours prédominants sur le corps. Tout cela influence les représentations des formateurs, des futurs soignants comme des professionnels en activité. Puis le corps à corps des soins, et ce qui s y joue, est plus précisément analysé, à l appui de la littérature, de nombreux témoignages d étudiants et de professionnels. Enfin, une approche pédagogique innovante est proposée dans l objectif d enrichir la formation corporelle des soignants. Des ateliers corporels permettent aux étudiants d explorer le contact intime avec l autre, d apprivoiser le toucher empathique. La pratique parallèle d écrits réflexifs sur les expériences menées en groupe complète cette démarche qui se veut à la fois éthique et poétique, en favorisant l usage de la fiction et de la libre association.
Ce livre s adresse aux étudiants, enseignants et formateurs des différentes filières des professions de la santé, ainsi qu aux cadres et tuteurs de stage qui disposent ainsi de réflexions et de pistes pour renouveler l abord de la question du corps.
Les étudiants infirmiers se lancent pour beaucoup dans les études afin de pouvoir prendre soin des patients, tandis que les infirmières ou les soignants se disent le plus souvent tiraillés entre leur idéal de prendre soin et la réalité d'un travail contraint. Mais que recouvre cette notion, souvent mise en lien avec le care, opposé au cure ?
Ce livre propose un tour approfondi de 150 mots clés en lien avec le prendre soin.
Cet ouvrage couvre des notions aussi diverses que l'accompagnement, l'accueil, le besoin, la bientraitance, la compassion, la confiance, le dialogue, l'équipe, la famille, l'humanisme, le partenariat, la personne, la vulnérabilité, etc., toutes notions équivalant le plus souvent aux valeurs soignantes fondamentales.
Propose pour chaque notion une définition, des points de veille, des questions éthiques et pratiques qui serviront :
- aux étudiants infirmiers, à qui l'on demande notamment des recherches conceptuelles pour la réalisation de leur mémoire ;
- aux formateurs, en point d'appui à leurs enseignements ;
- aux professionnels pour préparer des réunions d'analyses de pratiques.
Cet ouvrage vise non pas à fixer un vocabulaire commun à l'ensemble des professionnels, mais à entretenir la réflexion de chacun autour de notions qui participent à la spécificité du métier infirmier en particulier, à la reconnaissance du statut de soignant en général.
La démarche éthique peut se concevoir comme une confrontation de points de vue. Si les positions divergent chez les protagonistes d'une telle démarche, il devrait exister chez chacun une volonté de déboucher sur un accord qui vise, sinon toujours au bien, au moins au moindre mal, en particulier dans le contexte du soin. Philippe Svandra propose, à travers cet ouvrage, son point de vue, son regard philosophique sur l'objet particulier qu'est le soin.
Il s'agit à la fois de dresser les contours de l'éthique soignante et de tenter de déterminer la nature et les fondements de l'activité de soin. Nombreux aujourd'hui sont les soignants qui cherchent ainsi à éclairer les enjeux actuels du soin. Ils s'y appliquent à travers des cursus universitaires en sciences humaines ou des études en philosophie, notamment, et s'appuient alors sur leur point de vue singulier, leur expérience professionnelle et leur histoire personnelle.
Pour sa part, Philippe Svandra, au fil des différents textes de cet ouvrage, étudie les notions essentielles que sont l'autonomie, la sollicitude, la responsabilité, la liberté, la décision ou la temporalité, représentant autant de variations sur un thème qui reste fondamentalement identique : le soin. Il montre aussi les liens immémoriaux qui unissent le soin et la philosophie. Ce livre peut ainsi constituer une introduction à la réflexion éthique et philosophique pour un futur soignant ou un soignant en exercice.
En réinterrogeant du dehors ce qu'il est difficile de discerner du dedans, le détour par la philosophie peut enrichir et approfondir la perspective sur le soin en plaçant les soignants dans une tension salutaire entre le concept et la réalité.