Quand devient-on infirmière ? Est-ce le jour où l'on obtient son diplôme ? celui où l'on pose son premier pansement ? où l'on perd son premier patient ? Est-ce celui où l'on apprend à se blinder, ou celui où l'on espère ne jamais arriver à le faire ?
Je suis devenue infirmière grâce à l'école, aux manuels et aux profs, bien sûr, mais surtout au contact des patients et des autres soignants. Auprès d'eux, j'ai appris la signification du mot « soigner », cet ensemble de technique, de psychologie et d'attention qui fait que l'humain reste au coeur de chaque contact, de chaque geste et de chaque intervention. C'est penser à préserver la pudeur de tous les patients dont je fais la toilette, c'est savoir comment ils aiment s'habiller, c'est apprendre à reconnaître qu'aujourd'hui est un mauvais jour au ton de leur voix.
C'est pour cela que j'aime mon métier : parce que chacun est unique. C'est aussi pour cela qu'il faut le protéger, ce métier : parce qu'il est essentiel que nous, les soignants, puissions être disponibles, attentifs et compétents auprès de vous lorsque vous en avez besoin.
Chaque matin, Charline réveille sa voiture et sa motivation pour se rendre chez sa «patientèle». Elle a ses chouchous, tels que ce vieux couple qui se chamaille avec affection, et des patients difficiles, comme cet homme alcoolique et violent face à qui elle se sent si vulnérable. À chacun, elle prodigue des soins et un peu plus. Un coeur attentif, qui écoute sans compter, même si ce n'est pas remboursé. Voilà ce qui rend ce métier si exposé, si dur parfois, et surtout si précieux.
Franchissons avec Charline les portes de ces maisons habitées par la maladie, la solitude, mais aussi la joie, l'espérance, l'humour (et toutes sortes d'animaux).
Tendres, poignantes ou cocasses, ces histoires racontent cette profession à laquelle nous confions ce que nous avons de plus intime, de plus fragile, et de plus cher : nos malades.
Anne était infirmière est le témoignage de l'auteure après trente-cinq années de service en milieu hospitalier. De ses premiers jours à l'école jusqu'au dernier de sa carrière, elle fait le récit de son engagement, de son amour du métier mais surtout de la joie de contribuer à sauver des vies. Entre anecdotes drôles et difficultés du quotidien, découvrez un regard inédit sur une profession en constant changement au fil des années. Cet ouvrage se veut un témoignage et un testament. Peu de temps avant de terminer sa carrière, Hélène KERLEC a décidé qu elle coucherait sur papier son parcours professionnel afin de raconter ses souvenirs. Elle livre ainsi un bilan de son expérience. Pour faire face aux obstacles, à la fatigue et aux souffrances rencontrées, elle trouve son équilibre dans l écriture certes, mais aussi auprès de sa famille, de ses amis et dans ses passions : la randonnée pédestre, l'amour de la nature et la musique.
« C'était ma fille. Mon seul et unique enfant. Mon trésor, mon amour. 720 grammes, 30 centimètres... Elle n'a attendu que 5 mois de grossesse pour venir voir à quoi ressemblait le monde. Un bébé né trop tôt. En état de mort apparente. Elle sera réanimée par les médecins de l'unité de néonatologie à la naissance. Sans qu'on me demande mon avis. Je les avais prévenus. »
Remarquable approche historique et anthropologique du handicap, des "origines" à nos jours. Du mythe d'Oedipe (le boiteux) à la nouvelle loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, se trouve discutée et éclairée toute la problématique de l'intégration des handicapés, qui constitue à l'heure actuelle l'une des priorités de l'action sociale.
Le Couloir est le récit d'un voyage au pays du sida. En août 1989, une infirmière, Françoise Baranne, entre dans le service des maladies infectieuses d'un hôpital parisien. Elle qui n'avait jamais accompagné les malades que jusqu'à leur guérison, elle va, pendant trois ans, les suivre, pour la plupart, jusqu'à leur dernier souffle.
C'est avec discrétion qu'elle retrace leur douloureux parcours, leur isolement dans un monde qui, aujourd'hui encore, les rejette, comme l'on rejetait jadis lépreux et pestiférés : hétérosexuels, homosexuels, toxicomanes, transfusés, tous égaux, quels que soient leurs origines, leur milieu social, leur profession ou leur âge, devant un destin en forme d'arrêt de mort. Elle décrit également l'angoissant univers dans lequel évoluent équipes médicales et paramédicales confrontées au sida qu'elles combattent tout en sachant qu'elles ne peuvent encore le vaincre.
Le Couloir n'est pas que le simple témoignage d'une infirmière impuissante face à la douleur de ses patients. C'est, aussi, un cri. Un cri d'alarme destiné à ceux qui ne s'estiment pas concernés par le virus et pensent que «ça n'arrive qu'aux autres». Un cri d'amour pour ces malades qui, d'où qu'ils viennent, où qu'ils aillent, ont droit à notre respect.
"Danny est un enfant de cinq ans accueilli au sein d'un Centre Médico Psycho Infantile. À travers l'itinéraire particulier de ce petit garçon, qui va tenter de remanier les marques laissées par une entrée douloureuse dans l'existence, c'est toute la vie d'un service hospitalier qui se raconte au fil des jours. Il n'existe pas de méthode toute faite pour soigner les maux de l'esprit, mais il existe des dispositifs à réinventer sans cesse qui, par les voies de l'écoute et de l'invention, permettent d'échapper à trop de souffrance. - "